• Barack Obama l'avait promis. Le 22 janvier dernier, le président des Etats-Unis avait ordonné la fermeture, d’ici une année, de la prison de Guantanamo. Lundi, un mois après sa déclaration, Guantanamo libère son premier prisonnier. Binyam Mohamed, un Ethiopien de 30 ans, a quitté le camp où il était détenu depuis 2004. <btn_noimpr></btn_noimpr>

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    <btn_noimpr></btn_noimpr>Il se trouve à bord d'un avion, en direction du Royaume-Uni.

    Le Foreign Office avait déjà annoncé vendredi que Mohamed, qui a le droit de résider en Grande-Bretagne,  serait libéré de Guantanamo et envoyé en Grande-Bretagne «dès que les conditions pratiques le permettront». Maigre et portant la barbe, cet ingénieur électricien aura été «ballotté» sept année durant, détenu par les Etats-Unis mais aussi par des pays qui mettaient des prisons secrètes à disposition de l'administration Bush. L'ancien prisonnier accuse également ses geôliers de l'avoir torturé à plusieurs reprises.

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  • Vivre le rêve américain en prison ? C’est possible. Depuis octobre 2005, Noureddine Malki, accusé "d’usage de fausse identité" et de "détention de documents stratégiques", croupit en prison aux Etats-Unis. Sa famille tente de faire libérer cet ancien traducteur de l’armée américaine.

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    Début des années 1990. Un jeune marocain, la trentaine, débarque aux Etats-Unis. Plein du rêve américain, Noureddine Malki travaille quelques années au noir pour un journal gratuit, puis comme chauffeur de taxi, un des célèbres yellow-cabs new-yorkais. En 1993, c’est dans une épicerie qu’il gagne sa vie. Il s’est associé à une connaissance pour ouvrir la boutique qui est dorénavant son gagne-pain.<o:p></o:p>

    A l’époque, une vague massive de régularisations de ressortissants libanais qui avaient fui leur pays en guerre, pousse certains avocats à proposer des services bien étranges à leurs clients clandestins : les aider à régulariser leur situation en leur conseillant de se dire Libanais, et leur fournir de faux papiers attestant de cette nationalité.<o:p></o:p>

    Irrégulière régularisation<o:p></o:p>

    C’est ce qui va arriver à Noureddine Malki. "Il a fait une grosse erreur, il le reconnaît", plaide sa soeur Sonia, son aînée qui vit en France. Ce mensonge offre de nouvelles possibilités à Noureddine qui désormais en situation régulière, va chercher un vrai travail. En 2004, en plein guerre d’Irak, il est candidat à un poste de traducteur pour l’armée américaine et rapidement embauché. "Mon frère parle arabe, français et anglais. Il est parti du Maroc avec une maîtrise d’anglais. Il a rapidement trouvé du travail comme interprète pendant cette guerre", explique sa soeur.<o:p></o:p>

    Le nouvel interprète travaille en Irak pour l’armée américaine sous sa nouvelle identité libanaise, Nour El Maliki. Il voit plusieurs de ses collègues tomber durant cette guerre, aussi, le jour où il est grièvement blessé, il décide d’avouer son mensonge...au cas où lui aussi mourrait. Car, explique Sonia Malki, "s’il était mort là-bas, sous son identité d’emprunt, nous ne l’aurions jamais su". Cet aveu lui coûtera cher. Son appartement est perquisitionné par le FBI (Federal Bureau of Investigation) qui trouve dans l’ordinateur de Noureddine Malki des "documents stratégiques". Incarcéré à la prison de Brooklyn, accusé "d’usage de fausse identité" et de "détention de documents stratégiques", dont le Bureau pense qu’il voulait les utiliser à des fins d’espionnage, il est déchu de sa nationalité américaine, et délesté du diplôme en informatique qu’il avait décroché dans une université américaine.<o:p></o:p>

    Prison et isolement<o:p></o:p>

    Octobre 2005. Durant les 6 premiers mois de son incarcération, les proches de Noureddine ne savent pas où il se trouve. Seul un événement met la puce à l’oreille de sa famille :"des policiers sont allés chez mon père à Casablanca pour prendre le livret de famille, qu’ils lui ont rendu une semaine après", se rappelle Sonia.<o:p></o:p>

    Ces premiers mois sont terribles. "Il était en isolement, réveillé toutes les 3 heures, continuellement exposé à la lumière. Quand je suis allée le voir, il était jaune. Il avait une blessure sur son crâne rasé", accuse la grande soeur. "Il a même été transféré au 9ème étage de la prison, celui des criminels dangereux", s’insurge-telle. Selon elle, même le juge qui a présidé le procès de Noureddine aurait reconnu n’avoir aucune preuve des intentions de mauvaise utilisation par le traducteur des documents qu’il possédait.<o:p></o:p>

    Revendications<o:p></o:p>

    Pourtant, il s’en est pris pour 10 ans. Aujourd’hui, Noureddine se trouve dans une prison de l’Illinois, "une deuxième Guantanamo dont on ne parle pas", dénonce Sonia. Une prison réservée quasi exclusivement aux personnes "accusées ou inculpées de terrorisme", s’inquiète sa famille.<o:p></o:p>

    Sonia interpelle maintenant l’Etat marocain : "le Maroc doit aider ses sujets ! D’anciens prisonniers de Guantanamo on été libérés, mais mon frère est toujours en prison !"<o:p></o:p>

    Décidée à aller jusqu’au bout, Sonia se fait la porte-parole des revendications de son frère. Tout d’abord, il ne veut pas être extradé vers le Maroc, car il y est revenu quelques fois sous sa fausse identité, et craint la réaction des autorités. Ensuite, il souhaite qu’on lui permette de vivre dans la légalité aux Etats-Unis - à défaut de lui redonner la nationalité américaine – une fois qu’il aura été libéré.<o:p></o:p>

    Pour se faire entendre, Sonia Malki se rendra très bientôt en Normandie, dans le nord de la France, pour la commémoration du débarquement américain qui a marqué la fin de la 2ème Guerre Mondiale. Le tout nouveau président américain y sera. Toute la famille Malki, qui a tenté de le voir à samedi à Strasbourg, (est de la France), lors de son récent passage, est bien décidée à attirer son attention ce jour-là.<o:p></o:p>

    Source : Au Fait Maroc - Laïla Ziraoui<o:p></o:p>

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  • Emprisonné avec des terroristes, Noureddine Malki se dit doublement victime de la justice américaine. Ses sœurs militent, en France, pour sa libération.


    Noureddine Malki, aujourd’hui âgé de 48 ans, est un citoyen américain d’origine marocaine. En 2005, il a été condamné à 10 ans de prison ferme. C’était quelques jours après son retour aux USA, porté sur une civière, après une blessure à l’épaule dans des combats en Irak. Pays où Noureddine était pourtant le traducteur attitré des soldats américains. Ce qui n’a pas empêché la justice américaine de le condamner pour « détention de documents stratégiques » et « usage de fausse identité ».

    Lors de son jugement, Noureddine Malki a plaidé coupable. Il expliquera plus tard à ses proches qu’il ne savait pas que son affaire allait prendre une tournure aussi dramatique.

    Concernant l’« usage de fausse identité », c’est l’accusé lui-même qui a révélé ce fait aux soldats avec qui il travaillait en Irak. Touché grièvement à l’épaule, il ne voulait pas mourir sous une fausse identité. C’est alors qu’il a confié qu’il n’était pas le Libanais Nour Malki, mais le Marocain Noureddine Malki. En effet, sa fausse identité, Noureddine l’a acquise en 1999, neuf ans après son arrivée aux USA. Pour avoir des papiers en règle, Malki s’est fait passer pour un Libanais. De la sorte, il a pu profiter d’une vague de régularisation massive des Libanais dont le pays était en guerre. Son astuce a bien marché puisqu’il a pu obtenir la nationalité américaine en 2000, mais tant que personne n’en savait rien.

    Quand les soldats américains de la 82e division aéroportée de la mission contre les insurgés irakiens, ont appris la véritable identité de leur traducteur, tout a changé. Son appartement de Brooklyn (à New York) a été aussitôt perquisitionné par le FBI. Et c’est là que les enquêteurs ont découvert des documents considérés comme « stratégiques ». « Il s'agissait apparemment de documents montrant la position des troupes Américaines en Iraq. Ces documents ont été trouvés sur l’ordinateur de Noureddine », explique sa sœur Sonia. « Lors d'une des audiences à laquelle j'ai assisté avec ma sœur aînée à New York, il a été clairement indiqué que ces informations changeaient tous les jours et étaient donc rapidement périmées », précise-t-elle.

    Même en affirmant qu’il était dans le doute concernant les véritables motivations de Noureddine Malki, le juge Korman qui a instruit cette affaire, n’a pas eu la main tendre avec l’accusé. Une fois condamné, ce dernier a été déchu de sa nationalité américaine et même délesté du diplôme en informatique qu'il avait décroché aux USA. D’après sa sœur, il continue de souffrir le martyre dans une prison sous haute surveillance appelée « USP Marion super Max » dans l'Etat de l’Illinois.

    En continuant de clamer son innocence, Noureddine craint aujourd’hui pour sa vie, étant emprisonné avec des islamistes condamnés pour terrorisme. Sa sœur Sonia et tous les membres de la famille Malki qui vivent en France, ne baissent pas les bras. « Ce que nous réclamons, insiste Sonia Malli, c’est que le pays de naissance de Noureddine, le Maroc, demande avec nous que son jugement soit revu, que justice soit rendue et que mon frère soit libéré ».

    Avec sa sœur Halima, Sonia Malki voulait aussi passer le message au Président Obama lors du récent sommet de l’OTAN à Starsbourg. Elle n’a pu le faire, mais ce n’est que partie remise. Elle reviendra à la charge en juin prochain quand Obama reviendra en France pour célébrer le jour anniversaire du Débarquement de 1944.


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